Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre parcours scolaire et professionnel ?

Je m’appelle Julien Dupupet, je suis  Correspondant Technique au sein de Technoalpin France, j’ai 35 ans. J’ai souhaité m’orienter à la sortie de collège vers un parcours technologique, pour être dans le concret, dans un métier manuel et acquérir rapidement de l’expérience. Je suis diplômé d’un BEP-CAP puis d’un BAC STI et également d’un BTS électrotechnique. J’ai souhaité continuer une année de plus en obtenant une LICENCE PRO dans les énergies renouvelables à Tarbes.

Ma carrière dans l’enneigement a commencé en 2004 au sein de l’entreprise familiale Duplan Engineering/York. J’ai découvert le métier de l’enneigement, inconnu pour moi auparavant, j’ai appris le métier sur le terrain. J’adorais cette petite structure pour la polyvalence qu’elle offrait. Je suivais les projets dès la conception, je réalisais les plans, les nomenclatures, mais aussi le suivi de chantier jusqu’à l’achèvement avec la mise en service. L’accompagnement client avec le service après-vente était aussi dans mes tâches.

Pouvez-vous présenter votre entreprise, votre activité ?

TechnoAlpin France fait partie du groupe TechnoAlpin, une entreprise leader mondiale dans l’enneigement de culture. TechnoAlpin commercialise du simple enneigeur manuel ou autonome aux installations automatiques les plus complexes. Leader historique et reconnu pour la qualité de neige de ses enneigeurs ventilateurs, le groupe TechnoAlpin s’est étoffé et a complété sa gamme avec les enneigeurs perche lors du rachat des activités neige de Johnson Controls, York neige, ce qui fait maintenant de TechnoAlpin une entreprise incontournable sur le marché de l’enneigement.

En quoi consiste votre métier, vos missions, votre journée type ?

Mon métier consiste aujourd’hui au suivi de la réalisation des chantiers pour les projets neufs et de leur mise en route, mais aussi à apporter un regard sur l’évolution des installations, leur optimisation, au conseil et à l’accompagnement des clients sur le service et également à la participation au développement des nouveaux produits.

Je n’ai pas de journée « type » car elles sont toutes différentes en fonction de la période de l’année et peuvent m’amener à être au bureau pour des études ou être à 2000m en montagne en France ou à l’étranger.

Aujourd’hui, mon métier est toujours d’une grande polyvalence et ne se limite plus aux frontières de la France. J’ai eu la chance de pouvoir effectuer des mises en routes d’installations en Australie, en Suède, en Russie comme lors de la préparation des derniers JO de Sotchi et en Corée pour les  Jeux d’Hiver 2018.

Quelles sont les spécificités liées au territoire de montagne ?

L’environnement est un point important pour les territoires de montagne, comme le respect et la tranquillité de la faune et de la flore. Le passage et l’intégration des équipements sont étudiés au préalable et les dossiers administratifs prennent énormément de temps.

Les spécificités du travail en montagne sont aussi les caprices de la météo, les délais de réalisations de plus en plus courts et l’impact de la saisonnalité sur la charge de travail.

Quels conseils pourriez-vous donner à quelqu’un qui souhaiterait effectuer votre métier ou travailler dans ce domaine d’activité ?

Mon meilleur conseil serait de venir nous accompagner pour que la personne intéressée se rende réellement compte de notre métier, de l’implication que cela représente, des différentes contraintes, du travail en autonomie et de la vie en déplacement.

Vu de l’extérieur, on nous envie souvent notre place pour la beauté des paysages de montagne… C’est un métier polyvalent, génial, prenant, intéressant, que l’on dit de « passion ». Mais cela reste dur, complexe, contraignant et laisse peu de place pour une vie de famille.

Quelles sont les qualités, les compétences nécessaires pour exercer votre métier ?

Au-delà des compétences techniques liées aux enneigeurs, je crois que les plus grandes qualités qu’il faut avoir dans le métier de Correspondant Technique sont l’adaptabilité, la réactivité et l’anticipation pour faire face aux très nombreuses et très différentes situations auxquelles nous pouvons être confrontées.

Etre organisé, débrouillard, travailleur, avoir une grande conscience professionnelle, ce sont des éléments essentiels dans le déroulement d’un chantier

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre métier ?

La polyvalence du métier, mon cadre de travail comparé à l’industrie, le travail en extérieur, l’ambiance des chantiers avec les gens de terrain et la forte coactivité avec d’autres corps de métiers. J’aime aussi être envoyé sur un gros projet, en phase d’achèvement et tout mettre d’aplombs. J’apprécie surtout au final qu’un client soit content de mon travail car sa satisfaction est primordiale !

Quelles sont les formations pour exercer votre métier ?

Il faut des bases en électricité, automatisme, informatique, hydraulique… On peut rentrer dans la profession par des filières bien différentes, comme le lycée professionnel de Saint Michel de Maurienne qui propose des formations aux métiers de la montagne et une notamment dédiée à l’enneigement. Mais comme de nombreux métiers techniques, on parfait son apprentissage sur le terrain.